Lιβrε εcrιτ
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 Conseils d'écriture.

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Ankou
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MessageSujet: Conseils d'écriture.   Conseils d'écriture. Icon_minitimeDim 11 Jan - 16:21


Conseils d'écriture:

Les conseils de Pierre Bottero (auteur d'Ewilan,
Le Pacte des Marchombres, L'Autre...), trouvés sur le site des Mondes
Imaginaires de Rageot


À toutes celles et tous ceux qui écrivent ou qui ont envie d’écrire…


Un
fait étonnant se dégage de mes rencontres, des lettres que je reçois,
des messages que postent sur le site les lecteurs et les lectrices
d’Ewilan : vous êtes nombreux à écrire. Très nombreux !
Après
réflexion, ce n’est pas si étonnant que ça. Lire et écrire sont deux
activités, deux passions, intimement liées et quoi de plus logique
après s’être évadé dans les récits de quelqu’un d’autre, que de vouloir
inventer sa propre route ?
Beaucoup d’entre vous me demandent des
conseils : Comment commencer ? Comment finir ? Où trouver l’imagination
? Quels pièges éviter ?
Ou parfois sollicitent mon avis : Est-ce que ce que j’ai écrit est bien ? Comment m’améliorer ?
Dans
un premier temps, je me suis trouvé un peu dépourvu face à ces
questions. J’étais (et je reste) persuadé qu’écrire un ou plusieurs
livres ne fait pas obligatoirement de l’auteur quelqu’un capable de
prodiguer des conseils pertinents. Puis je me suis lancé, tentant de
donner des « trucs » à ceux et celles qui en avaient besoin. Des
conseils sans prétention, des avis qui n’engagent que moi, des
recommandations simples et amicales…
Aujourd’hui, alors qu’entre
deux projets de romans j’ai un peu de temps libre, je tente de coucher
ces « trucs » sur le papier, en espérant qu’ils vous seront utiles. Les
voici.
Non, attendez. Une dernière chose. Importante. Ce qui suit
n’est pas un cours de littérature ou d’expression écrite, oubliez
l’école, le collège, le lycée… imaginez plutôt que nous sommes assis
dans des fauteuils (ou au sommet d’un arbre) en train de discuter
tranquillement.
Vous y êtes ?

L’envie.
Commençons par le
commencement. Écrire doit être une envie. Terrible. Irrépressible.
Tyrannique. Incoercible. Quelles que soient les raisons (certainement
nombreuses) qui te poussent à écrire, elles doivent se raccorder à une
envie. Envie d’inventer, envie de dire, envie d’être lu(e), envie
d’éclaircir, envie de rêver, envie de jouer avec les mots, envie de
s’évader, envie de contester, envie d’expliquer, envie de rapporter,
envie…
À chaque instant de l’écriture l’envie doit être là. Même
lorsque les phrases se coincent et deviennent ridicules sur ta feuille,
même lorsqu’il faut corriger pour la soixante-quatorzième fois, même
quand l’Idée qu’on savait si géniale s’est évaporée, même quand cette
jalouse de Zoé ou ce rustre de Benoît disent que ce que tu as écrit est
nul.
Et pour que cette envie soit vraie, il faut que tu sois toi. Je
répète souvent qu’on écrit avec trois choses : avec ses mains
évidemment, posées sur le clavier ou tenant le stylo, avec sa tête qui
organise un peu tout ça, et, surtout, avec son ventre. Dans le mot «
ventre » je place en vrac le cœur, les sentiments, les sensations, les
poumons, les certitudes, les doutes, la rate, les intuitions (vachement
important, les intuitions) les peurs, les joies… Tout ce bric-à-brac
indispensable n’appartient qu’à toi. Essaie d’utiliser celui d’un autre
et tu vas à la catastrophe.
Envie et ventre.
C’est clair ? On continue.

Par où commencer ?
Tout
simplement par écrire. Pas de projet de titan, pas d’ambition
démesurée, de plan fignolé, de synopsis de folie. Une feuille et
l’envie d’y glisser quelques phrases comme elles viennent. Sans
préparation. Ce peut être une scène, cette fameuse scène qui te hante
et que tu meurs d’envie de raconter depuis des années, ou une autre
scène complètement nouvelle que tu découvres en écrivant. Ce peut être
un portrait, une description ou simplement quelques paragraphes sans
queue ni tête. Peu importe. La seule chose qui compte c’est prendre
conscience que la magie existe. Il y avait quelque chose dans ma tête
et maintenant c’est sur le papier.
Attention, le premier piège est là !
Est-ce
vraiment la même chose sur le papier que dans ta tête ? Relis et sois
impitoyable envers toi-même. Est-ce vraiment ce que tu avais envie
d’écrire ? Non, ne triche pas ! Réponds ! Tu es le seul (la seule) à
connaître la vérité et si tu te mens, tu es fichu(e). (c’est pas tout à
fait vrai, il y a toujours de l’espoir, j’écris ça pour le côté
dramatique de l’histoire)
Si tu n’es pas convaincu(e), aucune
hésitation : recommence. Une autre feuille ou la même, les mêmes idées
ou des différentes, peu importe. Recommence. Et n’oublie pas : il n’y a
pas d’autre objectif à atteindre que le plaisir d’écrire ce que tu as
envie d’écrire !
Ça y est ? La magie de l’écriture t’est devenue
perceptible ? Bravo. Tu as compris l’essentiel : écrire avec tes mains
des phrases organisées par ta tête qui jaillissent de ton ventre.
Les mains écrivent moins vite que ce qu’on aimerait ? On s’en fiche, on n’est pas pressé !
La
tête fait des fautes d’orthographe et n’est pas très douée en
conjugaison ? Pas de problème, elle finira par apprendre son métier !
Le
ventre reste fermé ? C’est son droit, mais alors qu’il ne vienne pas se
plaindre si la feuille reste blanche. Il faut qu’il fasse un effort. Un
conseil toutefois : ne le brusque pas trop, ce brave ventre. Cool.
Respire. Ouvre la porte, d’abord à moitié puis en grand. Laisse sortir
tes sentiments. Waouh, ça fait du bien, non ?
Bon, le plus dur est fait, on peut passer au reste.

Les pièges à éviter.
Il
y en quelques uns que je connais bien, d’autres, plus nombreux, que je
pressens sans trop savoir où ils se trouvent et d’autres enfin,
certainement légion, dans lesquels je tombe tête première chaque fois
que j’écris. Ben oui, personne ne les connaît tous et celui qui
prétendrait en dresser une liste exhaustive en aurait pour une vie
entière. Au moins ! D’autant plus que ce qui est un piège pour un
auteur peut être une force pour un autre. Qui peut distinguer à coup
sûr ce qui est un vilain tic d’écriture de ce qui est la marque d’un
style recherché ?
Bon, reste tout de même qu’il y a des choses qu’il vaut mieux éviter.

Règle
1 : Ce qui est limpide dans ton esprit ne l’est pas forcément dans
celui de ton lecteur. Prends le temps de poser tes personnages, les
lieux dans lesquels ils évoluent, leurs relations. Quand tu écris, tu
invites celui ou celle qui te lira à une balade. À toi de faire en
sorte qu’elle soit intéressante.
Attention aussi de pas tomber dans
l’excès inverse. Donne envie à ton lecteur d’en savoir plus mais veille
à ne pas l’écraser sous une masse d’informations inutiles ou, du moins,
prématurées.

Règle 2 : Ne cherche jamais à te justifier. Si tu
as écrit une scène à laquelle personne ne comprend rien, ce ne sont pas
tes lecteurs qui sont stupides mais ta scène qui est mal décrite. Ne
l’explique pas, tu es auteur pas conteur, écoute les critiques et
remets-toi au boulot.

Règle 3 : Trop d’action tue l’action.
Quand je lis un premier chapitre d’un peut-être futur roman, il
contient souvent assez d’action pour en nourrir douze ou plus
(j’exagère à peine) Une action, quelle qu’elle soit, est prenante si
elle est amenée par touches successives. Un livre, c’est un peu une
maison. Tu as le droit de la construire comme tu veux mais si tu n’y
mets que des fenêtres, elle sera moche et s’écroulera très vite !

Règle
4 : N’est pas Proust qui veut. Des phrases courtes sont plus faciles à
manier que de longues tirades qui finissent par ressembler à des sables
mouvants.

Règle 5 : La langue française est riche de dizaines de
milliers de mots. Tu n’es pas obligé(e) de tous les utiliser mais te
contenter d’une dizaine d’entre eux pour remplir trois cent pages est
un peu… mesquin. Ton traitement de texte te propose certainement un
dictionnaire des synonymes (clic droit et « synonymes » sous Word) À
utiliser sans modération… mais avec intelligence.

Règle 6 :
Avant de s’étirer en belles et fluides phrases sur ta feuille, ton
histoire a besoin de germer, de se nourrir de tes songes, de pousser
dans l’intimité de tes pensées. Ne te jette pas sur ton ordinateur,
laisse à ton histoire un temps de gestation. Et même lorsque tu
écriras, ménage-toi des pauses. Écrire c’est aussi penser et rêver.
C’est surtout penser et rêver.

Règle 7 : Alterne astucieusement
les phases de description, celles d’action et les dialogues. Ton texte
n’en sera que meilleur, ton histoire que plus riche.

Règle 8 :
Relis, relis, relis et corrige ! Le traitement de texte (hautement
conseillé) te permet de reprendre, transformer, améliorer ce que tu
viens d’écrire. Profites-en, et admets une fois pour toutes que parmi
tous les livres que tu as lus, aucun n’est le fruit d’un premier jet. À
titre d’info, un tome d’Ewilan me demande en moyenne, trois à quatre
mois d’écriture (à raison de huit heures de boulot sur mon ordi en
moyenne par jour) et trois à quatre mois de travail de correction. Sans
oublier les heures et les heures de gestation dont je parle dans la
règle 6. J’explique parfois que j’écris vingt-quatre heures sur
vingt-quatre. En dormant, en mangeant, en parlant, en conduisant… Du
coup, lorsque je suis devant mon ordinateur, je n’invente rien, je
laisse juste sortir l’histoire qui a poussé dans ma tête.

Règle
9 : Pas trop de personnages et, surtout, pas tous ensemble, jetés en
vrac dans les trois premières pages. Une fois encore, laisse le temps à
ton lecteur de s’adapter à ton histoire et à ceux qui y vivent.

Règle
10 : Valable pour les personnages mais aussi pour les villes, les
créatures, les pays et autres guildes. Trouver un nom est un travail
qui nécessite de l’imagination et de la mesure ! Sa sonorité, sa
longueur, sa forme sont essentielles pour que le lecteur se représente
ce que tu as dans la tête. Attention aux dérives de la surenchère : ce
n’est pas parce que ton monstre sera un Duxhyraqjug, qu’il sera
effrayant ( ce serait plutôt le contraire), mais parce que tu l’auras
décrit avec habileté et que tu auras soigné l’ambiance du moment où il
apparaît. Personnellement je m’amuse avec les sons, collant et
décollant (virtuellement) les syllabes jusqu’à ce que la « musique » du
mot inventé me convienne. Les mots Ts’lich, Ewilan, Gwendalavir, et
bien d’autres encore, sont nés ainsi. J’ai toutefois veillé à ne pas
exagérer avec les sonorités étranges, et c’est pour cela qu’il existe
des marcheurs, des siffleurs et de « simples » ours élastiques.

Voilà
dix règles. On pourrait en trouver dix autres, sans doute même cent
autres, voire mille, sans pour cela cerner avec précision ce qu’est
l’écriture. Alors, plutôt que de continuer à m’étaler, je vais résumer
en deux mots :
Envie et travail.
…Et revenir une seconde sur le
mot de travail. Tu peux écrire une page et fournir un travail
remarquable, comme en écrire cinq cents et n’avoir rien compris au sens
du mot. La qualité d’un travail ne se mesure pas à la longueur d’une
histoire mais aux exigences de son auteur. Envers lui-même !

Et après ?
Quoi après ?
Ben… Pour que mon roman soit publié.
C’est à la fois très simple et très compliqué (si, si, les deux à la fois, c’est possible !)
Simple
parce qu’il suffit d’envoyer ton texte à un éditeur (choisi parce qu’il
publie des romans dans le genre du tien) avec une courte lettre de
présentation (de l’auteur et non de l’histoire) Ton texte sera lu,
évalué et tu recevras une réponse (ça prend parfois du temps)
Compliqué
parce que les éditeurs reçoivent des dizaines de textes par jour et que
les « élus » sont très très rares. D’où l'importance de n’envoyer un
texte que lorsque tu le considères comme parfaitement achevé et que, en
toute bonne foi, tu te sais incapable de l’améliorer.
Rappelle-toi :
Si ton texte t’enthousiasme, il n’enthousiasmera peut-être que toi,
mais s’il ne t’enthousiasme pas, il a peu de chance d’enthousiasmer
quelqu’un !

Et maintenant ?
Il me reste deux ou trois choses à dire. Ou à redire.
D’abord
que ce qui précède n’engage que moi et que, s’il existe mille façons de
parler de l’écriture, la mienne n’a pour but que te donner un (très)
modeste coup de main.
Ensuite le besoin de préciser qu’écrire est
certes un plaisir mais que ce n’est pas le seul plaisir au monde. Loin
de là. On peut très bien vivre heureux sans inventer la moindre
histoire.
Et pour finir, l’envie de te souhaiter bon courage et belle route.
Dans tes histoires et dans ta vie.

Les conseils d'Anne Robillard, auteur de la série Les Chevaliers d'Emeraude

Il
faut d'abord avoir une idée. L'auteur la laisse germer dans sa tête
aussi longtemps que c'est nécessaire. Cette idée le hantera pendant
quelques semaines ou quelques mois, puis se mettra à faire des racines.
Il est important, tout au long de ce processus de croissance de prendre
des notes. Eh oui, même les auteurs manquent parfois de mémoire. Il est
même préférable d'utiliser un bon systéme de classement sinon on perd
un temps fou à mettre ses notes en ordre lorsque vient le moment de
rédiger.

Une fois que l'idée a fait de bonnes racines, il faut
la diviser en trois parties essentielles : l'introduction, le corps et
la conclusion. Je pense qu'il faut mettre plus de temps sur la première
et la dernière partie. Avant de commencer à rédiger le manuscrit, il
faut déjà savoir comment il se terminera. Le reste de l'intrigue
servira à se rendre à ce point d'arrivée.

Il est également utile
de noter sous forme de mots clés, à l'intérieur des trois parties, ce
que l'on compte y écrire. Une fois le " squelette " assemblé, il ne
reste plus qu'à l'habiller. C'est à ce moment que l'auteur s'isole le
plus afin d'écrire le premier jet de l'histoire. Une fois l'histoire
terminée, il doit prendre un certain recul, le mettre dans le tiroir
une semaine ou deux (c'est le moment idéal pour lui de prendre des
vacances), puis il commence le long processus de la relecture. Dans mon
cas, il arrive que je corrige un texte dix fois avant qu'il me plaise
vraiment.

Je suggère ensuite une étape qui demande à l'auteur de
faire preuve d'humilité. Avant de remettre ce manuscrit à l'éditeur, je
pense qu'il est important de le faire lire par une personne de
confiance qui possède un très grand sens critique. Personnellement, je
demande à ma soeur de relire mes romans et de me signaler mes erreurs
de chronologie, de géographie, de logique ou de français. Lorsque le
manuscrit me revient, j'analyse ses annotations et je corrige le récit
en conséquence. Je peux donc présenter à mon éditeur un manuscrit qui
se tient et qui est agréable à lire.


Dernière édition par Ankou le Dim 11 Jan - 16:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Conseils d'écriture.   Conseils d'écriture. Icon_minitimeDim 11 Jan - 16:22

En attendant de vous faire
publier, vous pouvez protéger votre manuscrit en vous l'expédiant chez
vous par courrier recommandé, soit sous forme de papier, soit sous
forme électronique, c'est-à-dire, un manuscrit ou un CD. Une fois que
vous avez reçu votre propre enveloppe, ne l'ouvrez surtout pas !
Rangez-la en lieu sûr. Elle ne vous servira que si quelqu'un essaie de
voler votre texte. A ce moment-là, vous pourrez démontrer à la cour
qu'à la date imprimée sur l'enveloppe par le bureau de poste, vous
aviez déjà écrit cette histoire. Les éditeurs sont généralement
honnêtes et ils ne volent pas les textes qu'ils reçoivent, mais il faut
quand même se protéger.

Les conseils de Jean-Louis Foncine, romancier scout (trouvés sur le site de Jean-Dominique Formet, également auteur).

Conseils à un jeune écrivain

Jean-Louis Foncine

Ecrire,
ce n'est pas noircir du papier avec la préoccupation d'accumuler des
péripéties qui "fassent le poids". Ce n'est même pas tenter de bâtir
une histoire vraisemblable ou rocambolesque qui puisse rivaliser avec
celles que tu as pu lire ou voir au cinéma, c'est d'abord créer des
personnages et vivre passionnément dans leur intimité. C'est aussi les
placer (de préférence) dans des lieux que tu connais et où tu te vois
toi-même en rêve, chaque fois que tu as envie d'être heureux.
Mais
rien ne t'empêche de regrouper pour les besoins de la cause lieux et
personnages que tu as connus, toi, en des sites géographiques et des
temps très divers. Le lecteur, lui, ne le saura jamais.

Ces
personnages, tu dois t'efforcer de les rendre d'emblée si présents
qu'ils ne parviennent plus à quitter ton esprit. Quand ils commencent
presque à t'empêcher de dormir ou viennent te visiter dans tes rêves,
tu tiens le bon bout.

Ceci, adopte dès le départ, surtout si tu
n'es pas sûr de toi, le style le plus simple possible. Cherche la
précision. Pas de longues phrases, des mots qui fassent image et
décrivent juste ce que tu veux décrire. Ne poursuis pas d'emblée
l'écriture parfaite, mais plutôt la spontanéité. Si tu hésites, écris
comme tu raconterais l'histoire qui te tracasse à ton meilleur copain.
Par la suite tu corrigeras les "bavures".
Chaque fois que tu le
peux, remplace une description par un dialogue. Le dialogue aussi,
c'est de l'action. Quand tu brosses un décor, souviens-toi que ce n'est
qu'un décor, qu'on attend surtout que se joue la pièce.

Quand tu
tiens tes personnages et la situation de départ, il n'est pas mauvais
de jeter sur le papier toute ton intrigue. Soit d'un seul jet, soit
après découpage chapitre par chapitre (découpage provisoire que tu
pourras modifier par la suite). Mais il vient un moment où il faut se
jeter à l'eau, même si tu n'as pas arrêté toutes les péripéties ou si
tu hésites sur le dénouement. Un principe de base à respecter : chaque
chapitre doit faire progresser l'énigme d'une façon ou d'une autre
(fût-ce par une fausse piste créée pour les besoins du suspense). Les
chapitres de remplissages sont à fuir comme la peste.

Les romans
les plus difficiles à écrire sont ceux qui mettent en scène beaucoup de
monde. Un récit centré autour d'un ou deux héros bien typés (à la
rigueur d'une toute petite équipe si le sujet l'exige), même s'il fait
apparaître de nombreux personnages secondaires, est un choix prudent
pour un débutant.

Méfie-toi comme la peste des digressions et
des bavardages. Tu as peut-être un message à délivrer, même si c'est
simplement la défense de la motocyclette ou des cheveux longs, mais
c'est par le comportement du héros et le canal de ton intrigue que le
message doit passer. Le roman est une chose, l'essai sur le discours
politique une autre chose.

Et maintenant, dis-toi que si
l'entreprise t'apparaît comme une corvée, il est préférable que tu
ailles pêcher à la ligne. Si par contre elle te plaît, mets-toi à ton
aise et écris chaque fois que tu en auras envie, fût-ce dans un hamac
ou sur une planche en travers de ta baignoire (c'est ainsi, paraît-il,
que le citoyen Marat a composé ses meilleurs écrits !). Tout le monde
n'est pas Voltaire, et tu aurais tout le temps d'acheter plus tard ton
habit d'académicien.

Les conseils de Bernard Werber (auteur des Fourmis...)

Quelques conseils aux écrivains en herbe
par Bernard Werber


1. - Le désir
Ecrire?
Au commencement est le désir. Se demander pourquoi on a envie d'écrire.
Si c'est pour faire une psychanalyse par écrit (et donc économiser 25
ans et 100 000 euros) mieux vaut renoncer. Si c'est pour gagner de
l'argent ou avoir de la gloire, ou passer à la télévision ou épater sa
maman, renoncer. La seule motivation honorable me semble être: parce
que l'acte d'écrire, de fabriquer un monde, de faire vivre des
personnages est déjà une nécessité et un plaisir en soi (on peut aussi
admettre comme motivation: épater une fille dont on est amoureux).

2. - Les handicaps
Le
principal problème de l'écriture, c'est que c'est un acte solitaire
absolu. On est seul avec sa feuille et soi même. Si on a rien à dire
aux autres ni à se dire à soi même, l'écriture ne va que vous faire
mesurer ce vide intérieur. Désolé. Il n'y a pas d'acte qui ne soit pas
avec des contreparties. Si vous devenez écrivain professionnel «sérieux
» préparez vous à passer au moins 5 heures par jour enfermé seul devant
un ordinateur, une machine à écrire ou un calepin. Vous en sentez-vous
capable?

3. - Un artisanat
On dit que pour réussir il faut
trois choses: le talent, le travail et la chance. Mais que deux
suffisent. Talent plus travail, on n'a pas besoin de chance. Talent
plus chance, on n'a pas besoin de travail. Travail plus chance, on a
pas besoin de talent. Vu qu'on ne peut pas agir sur la chance, mieux
vaut donc le talent et le travail.
Comment savoir si on a le
talent...? En général les gens qui ont le talent d'écrire ont déjà pris
l'habitude de raconter des histoires à leur entourage. Ils prennent
plaisir à relater des événements vécus ou lus, et naturellement on a
envie de les écouter. Ce n'est pas obligatoire mais c'est un premier
signe. Souvent les gens qui racontent bien les blagues finissent par
comprendre les mécanismes d'avancée d'une intrigue et d'une chute. La
blague est l'haïku du roman. D'ailleurs tout bon roman doit pouvoir se
résumer à une blague.

4. Lire
On doit lire le genre de livres
qu'on a envie d'écrire. Ne serait-ce que pour savoir ce que les autres
auteurs, confrontés aux mêmes problèmes, ont fait. On doit aussi lire
les livres des genres qu'on n'aime pas forcément ne serait ce que pour
savoir ce qu'on ne veut pas faire.

5. Se trouver un maître d'écriture
Se
trouver un maître ne veut pas dire copier, ni plagier. Cela veut dire
être dans l'esprit, la liberté, la manière de développer les histoires
de tel ou tel. Il n'y a pas de contradictions avec la loi un peu plus
bas sur l'originalité. Lire peut vous permettre de décomposer les
structures comme si on démontait un moteur de voiture Mazeratti pour
voir comment c'est fait. Cela ne vous empêche pas de construire
autrement une Lamborgini.

6. Accepter le statut d'artisan
Ecrire
est un artisanat. Il faut avoir le goût à ça, puis l'entretenir
régulièrement. Pas de bon écrivain sans rythme de travail régulier.
Même si c'est une fois par semaine. Ensuite on est tout le temps à
l'école. Chaque livre va nous enseigner un petit truc nouveau dans la
manière de faire les dialogues, le découpage, de poser vite un
personnage, de créer un effet de suspense. C'est ça l'artisanat.
Surtout ne vous laissez pas impressionner par les passages des
écrivains à la télévision ou les interviews de ces écrivains... Ce ne
sont que des attitudes. Le vrai artisanat ne peut pas être montré
là-bas. Et n'oubliez pas que ce n'est pas parce qu'un auteur passe bien
à la télé ou est beau ou souriant que c'est un bon artisan. C'est juste
un bon type qui passe à la télé dans le rôle d'écrivain. En général
plus ils sont sérieux, plus ils impressionnent. La seule manière de
savoir ce que vaut un écrivain est de le lire. La seule manière de
savoir ou vous en êtes dans votre artisanat est de demander à vos
lecteurs ce qu'ils pensent de vos livres.

7. L'inspiration
En
fait, bien souvent, l'inspiration vient d'une résilience. On souffre
dans sa vie donc on a besoin d'en parler par écrit pour prendre le
monde à témoin. Par exemple quelqu'un vous a fait du mal; vous ne vous
vengez pas par des actes, vous vous vengez par écrit en fabriquant une
poupée à son effigie et en y plantant des aiguilles d'intrigue. A la
fin le héros casse la figure à la poupée à l'effigie de votre
adversaire. On dit que les gens heureux n'ont pas d'histoire. Je le
crois. Si on est complètement heureux satisfait de tout ce qu'on a déjà
pourquoi se lancer dans l'aventure hasardeuse de l'écriture ? A la
limite je conçois qu'une fois qu'on est écrivain professionnel
l'écriture devienne en soi une sorte de quête du graal, du livre
parfait, mais là encore c'est une frustration à régler. Donc une
souffrance. Oui dans l'écriture il y a forcément une vengeance contre
quelque chose ou quelqu'un. Ou en tout cas un défi à relever.

8. - L'originalité
Un
livre ou une histoire doit apporter quelque chose de nouveau. Si ce que
vous faites est dans la prolongation de tel ou tel ou ressemble à tel
ou tel ce n'est pas la peine de le faire. Tel ou tel l'a déjà fait. Il
faut être le plus original possible dans la forme et dans le fond.
L'histoire ne doit ressembler à rien de connu. Le style doit être neuf.
Si on dérange des imprimeries et si on abat des arbres pour avoir de la
pâte à papier, c'est qu'il faut avoir quelque chose à apporter en plus
avec son manuscrit.

9. La fin
Si le lecteur découvre qui est
l'assassin ou comment va se terminer le livre dès le début ou le
milieu, vous n'avez pas rempli votre contrat envers lui. Du coup, pour
être sûr d'avoir une fin surprenante, il vaut mieux commencer par
écrire la fin puis le cheminement qui empêchera de la trouver.

10. - Surprendre
Il
faut surprendre à la conclusion, mais il faut toujours avoir une envie
de surprendre à chaque page. Il faut que le lecteur se dise à chaque
fois «ah ça… je ne m'y attendais pas». Les romains inscrivaient à
l'entrée des théâtres "Stupete Gentes" qu'on pourrait traduire «Peuple
préparez vous à être surpris ». Surprendre son lecteur est une
politesse.

11. Ne pas vouloir faire joli
Beaucoup de
romanciers surtout en France, font du joli pour le joli. Ils enfilent
les phrases tarabiscotées avec des mots de vocabulaire qu'il faut
chercher dans le dictionnaire comme on enfile des perles pour faire un
collier. Cela fait juste un tas de jolis phrases. Pas un livre. Ils
feraient mieux d'être poètes. Au moins c'est plus clair. Toute scène
doit avoir une raison d'être autre que décorative. Le public n'a pas
(n'a plus?) la patience de lire des descriptions de paysages de
plusieurs pages ou il ne se passe rien, ni des dialogues sans
informations qui n'en finissent pas. La forme ne peut pas être une
finalité, la forme soutien le fond. Il faut d'abord avoir une bonne
histoire ensuite à l'intérieur on peut aménager des zones décoratives,
mais sans abuser de la patience du lecteur.

12. Recommencer
Ne
pas avoir peur de tout recommencer. En général le premier jet est
imparfait. On a donc deux choix, soit le rafistoler comme une barque
dont on répare les trous dans la coque avec des bouts de bois, soit en
fabriquer une autre. Ne pas hésiter à choisir la deuxième solution.
Même si l'informatique et le traitement de texte autorisent toujours
des rafistolages. C'est un peu comme le "master mind". C'est parfois
lorsqu'on a tout faux qu'on déduit le mieux comment faire juste. J'ai
refait 120 fois "les fourmis" et franchement les premières versions
n'étaient pas terribles.

13. Les lecteurs tests
Trouver des
gens qui vous lisent et qui n'ont pas peur de vous dire la vérité. La
plupart des gens auxquels vous donnerez votre manuscrit à lire se
sentiront obligés de vous dire que c'est la 7ème merveille du monde.
Cela ne coûte pas cher et ça n'engage pas ; Par contre dire à un
auteur, "Ton début est trop long, et ta fin n'est pas vraissemblale"
signifie souvent une fâcherie avec l'auteur. Pourtant ce sont ceux qui
auront le courage de vous dire cela qui seront vos vrais aides. Et
c'est à eux qu'il faudra donner en priorité vos manuscrits à lire pour
avoir un avis. Vous pouvez aussi écouter les félicitations pour les
scènes réussies. Mais ne soyez pas dupe. Mettez votre ego de coté.
Fuyez les flatteurs qui ne sont pas capables d'expliquer pourquoi cela
leur a plu.

14. Raconter à voix haute
Ne pas hésiter à
raconter oralement votre histoire. Tant pis si vous prenez le risque de
vous faire piquer l'idée. En le racontant oralement, vous sentez tout
de suite si cela intéresse et vous vous obligez à être synthétique et
efficace. Voir en direct ses lecteurs réagir à une histoire est très
instructif.

15. Les personnages
Soigner les caractères des
personnages principaux en faisant une fiche avec leur description
physique, leur tics, leurs vêtements, leur passé, leur blessures, leurs
ambitions. Prenez pour fabriquer un personnage des caractéristiques à
vous ou a des amis proches. Bref, des êtres que vous connaissez un peu
en profondeur. Il faut les rendre attachants et crédibles. Il faut que
les gens puissent se dire "Ah oui, ce genre de personne cela me
rappelle un tel". Qu'ils se reconnaissent en eux, c'est encore mieux.


Dernière édition par Ankou le Dim 11 Jan - 16:26, édité 1 fois
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Feuille de personnage
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MessageSujet: Re: Conseils d'écriture.   Conseils d'écriture. Icon_minitimeDim 11 Jan - 16:25

16. L'adversité
Il faut que votre héros ait
un problème à régler. Plus le problème est gros plus l'interêt du
lecteur est fort. L'idéal est de donner des handicaps au héros de
manière a ce qu'on se dise il n'y arrivera jamais. Exemple: l'enquêteur
est aveugle et le tueur est non seulement le roi de la maffia mais en
plus il a des talents de télépathie et c'est quelqu'un qui a beaucoup
de chance. Plus le héros est maladroit plus le méchant est fort plus on
est intéressé. Le système est: l'auteur met son héros dans des
problèmes que le lecteur jugera insurmontables et l'auteur sauve à
chaque fois in extremis son héros d'une manière que le lecteur n'avait
pas prévu.

17. Alterner les formes
Les lecteurs ont
souvent des journées fatigantes, ils lisent pour se détendre, donc il
faut penser à ne pas les ennuyer. Pour cela, alterner les scènes
d'actions et de dialogues. Mettre le maximum de coup de théâtre
inattendues. Ne pas oublier que la lecture est un plaisir et que
l'objectif n'est pas que le lecteur se dise que l'auteur est doué; il
doit se dire "mais qu'est-ce qui va arriver à la scène suivante"?

18. Transmettre du savoir
La
fonction des livres est aussi d'apprendre des choses. La forme est un
élément, mais si après avoir lu un livre un lecteur sait quelque chose
qui lui permettra de nourrir les conversations ou les dîner, c'est
quand même un intérêt de la lecture.

19. Aller voir sur place
Un:
s'informer. Deux: réfléchir. Trois: écrire. S'informer est
indispensable. On ne parlera bien d'un lieu que si on y est allé pour
faire des repérages. On ne parlera bien d'un métier que si on a discuté
avec une personne qui la pratique. Évidemment on peut imaginer, mais le
plus on se frottera au réel, le plus on découvrira de choses et on
pourra raconter d'anecdotes vrais. Et le lecteur sent tout de suite ce
qui est pur délire d'auteur et ce qui est une observation réelle.

20. Avoir une volonté d'être compris par tous
Souvent
les critiques parisiens taxent les auteurs qui touchent tous les
publics "d'auteurs populaires". Avec une connotation péjorative dans le
mot populaire, sous entendu que si cela plaît au grand public c'est que
ce n'est pas de la grande littérature. Victor Hugo se vantait d'être un
auteur populaire, de même que Alexandre Dumas, Jules Verne et Flaubert.
Mozart faisait de la musique populaire et s'en flattait. Tous les
auteurs "non populaire" qui vivaient à la même époque ont été oubliés,
qu'ils soient grand poètes, grands académiciens, grands écrivains de
cours ou de salon. L'histoire les a balayés avec leurs jolies tournures
de phrases et leur effets de manches. De même que tous les auteurs
maudits qui revendiquaient comme un titre le fait de n'être compris que
par un public restreint on en effet été effacés. Logique. Il est
beaucoup plus difficile de plaire au large public qu'à un groupe de
soit disant arbitres des élégances. Faire simple et clair réclame
beaucoup plus de travail que de faire grandiloquent, incompréhensible,
et rempli de sous entendus que l'auteur est le seul à connaître.

21. Se plaire à soi même
Pour
plaire au lecteur il faut se mettre à sa place. Ecrire des livres qu'on
aurait envie de lire si ce n'étaient pas les nôtres. Ne jamais se dire
"j'écris cela, ça ne me plaît pas, mais ça leur plaira". On est
soi-même la première personne qui doit s'amuser à lire le livre.
Répétons-le: S'il n'y a pas de plaisir d'écriture, il ne peut pas y
avoir de plaisir de lecture ensuite.

22. L'initiation des personnages
Une
bonne histoire est aussi une initiation. Au début le héros dormait sur
ses lauriers ou sa fainéantise. Une situation de crise va l'obliger à
s'apercevoir qu'il est beaucoup plus que ce qu'il croit. Mettre les
personnages en situation de danger pour les obliger à révéler leurs
talents cachés. Et le lecteur en vivant dans la peau du personnage va
faire la même expérience de transformation. Un bon livre est un livre
qui transforme son lecteur en le faisant se prendre pour le héros.

23. Faire des plans
Quand
vous avez un bon premier jet brut, essayez de trouver une manière de le
découper de l'organiser pour qu'il soit rangeable dans des chapitres.
En général on organise le livre en trois actes: Début. Milieu. Fin.
Début.
Le début est en général le lieu de la scène d'exposition. On découvre
ou ça se passe. Quand ça se passe. Qui agit. Et le plus rapidement
possible quelle est la problématique. L'idéal est de réduire au maximum
le décollage du début, il faut que l'exposition soit la plus rapide
possible pour que le lecteur n'attende pas avant d'être dans l'histoire.
Le
milieu. Le milieu est souvent le ventre mou du livre. On prolonge la
problématique, on en invente des secondaires, on gère la progression
dramatique.
La fin c'est soit le coup de théâtre surprise, soit la grande explication de l'histoire cachée, soit l'apothéose.

24. Les portes ouvertes, portes fermées
Dans
les scènes du début on ouvre des portes. Ce sont des problématiques:
"qui a tué?", "vont-ils s'aimer?", et "qui est cette dame en noir qui
surgit de temps en temps?". A la fin il faudra penser à toutes les
refermer. "C'est le fils du paysan qui a tué", "ils vont s'aimer mais
cela ne sera pas facile", et "la dame en noir c'est en fait le fils
caché de la concierge déguisé en femme depuis son voyage au Brésil ou
il a connu l'enfer et qui recherche l'identité de son vrai père" Bien
vérifier qu'il n'y ait pas de portes ouvertes béantes (soudain on ne
parle plus de la dame en noir) ni de portes fermées qui n'ont pas été
ouvertes (soudain un personnage révèle qui il est, mais on n'en parlait
pas au début).

25. L'envoi aux éditeurs
Investir dans la
photocopieuse et envoyer son manuscrit à un maximum d'éditeurs. De
préférence ceux qui ont des livres qui ressemblent dans leur genre au
votre. Pas la peine d'envoyer de la science-fiction à un éditeur de
poésie.

26. Les lettres de refus
Les éditeurs reçoivent une
centaine de manuscrits par jour. Donc ils ont du mal à distinguer le
bon grain de l'ivraie. Ils utilisent pour cela des lecteurs, soit des
professeurs de français à la retraite, soit des étudiants, soit des
amis qui aiment lire qui leur font ensuite des fiches. Ces gens sont
souvent payés pour ce travail mais font aussi parfois cela par passion
personnelle. Si les éditeurs vous répondent tous que cela ne leur plaît
pas, ce n'est pas définitif. Essayez de savoir pourquoi en les appelant
et refaites un manuscrit en tenant compte de leur remarques. Ou s'il
n'y a pas de remarque, refaites quand même un manuscrit en tenant
compte de l'avis de vos lecteurs négatifs ou de votre propre évolution.
Puis renvoyer, il y a quand même une part de chance en renvoyant au
même éditeur vous pouvez finir par tomber sur quelqu'un qui vous
comprenne et vous défende dans les comités de lecture (personnellement
j'ai renvoyé mon manuscrit pendant 6 ans à tous les éditeurs et j'ai
reçu trois lettres de refus de mon éditeur actuel). Le découragement
fait partie du mode de sélection.

27. Ne pas faire d'édition à compte d'auteur
Si
personne n'est prêt à payer pour votre manuscrit c'est peut être parce
qu'il n'est pas bon. Cette hypothèse ne doit jamais être oubliée. Tout
le monde n'a pas forcément de talent. Et ce n'est pas grave. A la
limite tentez la musique. Par contre les éditeurs qui proposent de vous
de payer pour être édités ne distribuent que peu ou pas votre livre.
Vous allez juste vous retrouver avec un tas de bouquins dans votre
chambre à distribuer à vos amis. Autant faire vous même vos tirages
avec votre ordinateur.
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